PORTRAIT D’ALFORTVILLAISE ENGAGÉE : MYRIAM

“Il faut s’émanciper et se désincarcérer de la société machine, qui dévaste nos ressources et créé de profondes inégalités”

Présentation de l’actrice engagée:

J’ai travaillé longtemps dans le monde de la finance, ce qui m’a alerté sur l’emprise de cette industrie sur les activités humaines, et comment elle permet l’accaparement des richesses au profit d’un tout petit nombre. Puis, je me suis reconvertie professionnellement, ce qui m’a conduit à fonder la Cour Cyclette, qui est avant tout une expérience économique alternative, où la valeur de l’énergie humaine est au centre du projet.

Quelle est ta vision d’un monde meilleur ?

Ma vision, c’est qu’il faut s’émanciper et se désincarcérer de la société machine, qui au cours des deux derniers siècles a dévasté nos ressources et créé de profondes inégalités.

Quelles sont tes missions concrètement ?

La Cour Cyclette est passée du statut associatif à celui d’une coopérative d’intérêt collectif. La mission est de déployer des activités essentielles pour une bascule écologique au niveau local : les transports à vélo et l’alimentation durable. Concrètement à la Cour Cyclette, les gens travaillent à réparer et vendre des vélos, faire à manger et proposer des produits alimentaires en s’approvisionnant en circuits courts et en valorisant la cuisine de saison, le travail de l’agriculteur.

As-tu d’autres projets à venir ?

Le projet principal est de rendre solide la Cour Cyclette, c’est-à-dire avoir suffisamment de clients et soutiens pour assurer la pérennité de la structure.
Que dirais-tu à quelqu’un qui souhaite s’engager mais ne sait pas par où commencer ?
Il faut avoir une détermination, rencontrer des structures de l’ESS, rentrer dans un collectif et s’accrocher pour que ça fonctionne.

Pourquoi orienter ta profession dans le domaine l’ESS et de la transition écologique et sociale ?
Il y a un réseau assez développé dans le Val de Marne de structures qui font partie de l’économie sociale et solidaire. Cela permet d’évoluer dans un cadre où les activités menées ont du sens et de s’émanciper (un peu) du monde consumériste.

Peux-tu nous parler d’un bon souvenir lors d’un moment d’engagement ? Comment votre engagement a-t-il influencé/ impacté votre vie professionnelle ?

J’ai au moins 300 bons souvenirs depuis le début du projet il y a 6 ans. Au moins un par semaine : cela peut être une rencontre avec une personne engagée dans un projet altruiste, l’accueil du public lors d’un évènement que nous avons organisé, un adulte qui monte pour la première fois sur un vélo, un enfant qui découvre que la betterave ça peut être bon, une ‘personne éloignée de l’emploi’ qui fait une formation en alternance en mécanique cycles chez nous et que l’on recrute car il est qualifié et devenu indispensable.

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