Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre engagement associatif ?
J’ai suivi des études d’ingénierie mécanique au Venezuela , je suis spécialisée en Fluides et thermodynamique, Énergie et systèmes énergétiques et conception mécanique. Ensuite j’ai travaillé pour des entreprises du secteur du pétrole et de l’énergie : j’étais responsable du système d’oléoducs pour les stations d’extraction de pétrole et je me suis rendu compte que nos projets étaient très polluants, que nous détruisons des zones agricoles, des rivières et des îles paradisiaques. Au Venezuela, il n’y a pas de prise en compte de la réglementation environnementale, j’ai donc décidé de partir en France, je suis arrivé en 2014 comme étudiant en Gestion de projet en ingénierie de l’environnement et de l’énergie à Nantes, dans le but d’adapter mon travail aux défis énergétiques environnementaux.
En ce moment, je travaille comme consultante senior Énergie – Environnement sur différents projets en accompagnant les entreprises dans la définition d’une stratégie ou d’un projet environnemental. En plus de mon travail de conseillère, depuis quatre ans je suis bénévole pour le collectif zéro déchet à Alfortville.
Quelle est votre vision d’un monde meilleur ?
Ma vision d’un monde meilleur est celle d’un monde dans lequel nous nous rappelons que nous n’avons pas besoin de la plupart des choses qui nous entourent. De nos jours, nous vivons dans une société qui a besoin de consommer, des objets, des appareils électroniques et bien d’autres choses encore… nous devons nous rendre compte que nous n’en avons pas vraiment besoin, y renoncer n’empêchera pas l’évolution de l’être humain, au contraire, cela le fera évoluer.
Quelles sont concrètement vos missions dans l’association ?
Au début, je faisais plus une activité d’accompagnement pour l’animation des ateliers de recyclage, j’étais chargée de la communication et de l’information concernant les nouvelles lois environnementales. Depuis le départ de l’ancienne coordinatrice, j’ai pris sa place dans la troisième édition du défi zéro-déchet Alfortville-Maisons-Alfort, relatant le flux d’information entre le collectif zéro déchet et une autre association d’Alfortville avec laquelle nous collaborons, J’aime le vert.
Avez-vous d’autres projets à venir pour l’association ?
En ce qui concerne le collectif, nous avons de nombreux projets en réserve, et nous allons nous concentrer sur de nouveaux sujets comme le projet des commerçants : notre objectif est d’accompagner un maximum de personnes sur le territoire, et c’est un bon début.
En ce qui concerne ma vie professionnelle, j’aimerais toucher davantage à des questions telles que l’environnement et la société, en participant à la stratégie environnementale et sociale des entreprises, ce que je n’ai pas encore fait.
Que diriez-vous à une personne qui souhaite s’engager mais qui a des difficultés à choisir une association ou un domaine ?
Je conseillerais à une personne de s’asseoir pendant cinq minutes et de réfléchir à ce qu’elle aimerait voir changer, à un problème dans sa vie, et de chercher des personnes pour faire quelque chose à ce sujet, comme je l’ai fait. Il ne faut pas se poser la question “dois-je être un expert pour faire cela ? ” car il existe plusieurs formes d’engagement, qui permettent d’être plus conscient de soi. Il y a toujours des opportunités au coin de la rue auxquelles nous ne prêtons pas attention.