Selon leur nature, nos déchets sont orientés vers des filières de traitements spécifiques. Du recyclage à la valorisation énergétique en passant par le stockage, petit tour d’horizon des différents sorts qui leur sont réservés.
Il y a quelques années encore, la plus grande part de nos déchets finissait dans des décharges. Mais depuis, poussées par les enjeux environnementaux, les autorités ont mis en place de plus en plus de réglementations relatives au tri de ces déchets. Ce sont désormais les filières de valorisation qui sont privilégiées.
La valorisation matière, tout d’abord. Celle que nous appelons plus communément, le recyclage. Aujourd’hui, nous avons quasiment tous accès à un dispositif de collecte sélective de nos déchets. Ainsi en 2016, 68 % de nos emballages (boites de conserve, briques de lait, bouteilles de lessive, bouteilles d’eau, etc.) étaient recyclés.
Notez que le compostage peut s’ajouter à cette rubrique puisqu’il permet de produire, à partir de déchets organiques, de déchets verts et de biodéchets, du compost qui pourra être épandu sur les cultures.
Plus récemment, on assiste à la promotion du principe de la réutilisation. Un principe par lequel toute substance, toute matière ou tout produit devenu déchet est de nouveau utilisé. On pense par exemple aux textiles, mobiliers, livres, DVD ou autres équipements électroniques qui connaissent une seconde vie grâce à des œuvres caritatives, des réparateurs ou des revendeurs en tout genre.
De la valorisation des déchets au stockage
Vient ensuite la possibilité de valoriser les déchets sous forme d’énergie. Historiquement, par des techniques d’incinération des déchets pour environ un quart d’entre eux. 50 % de l’énergie alors produite sous forme d’électricité — pour un tiers — ou sous forme de chaleur — ou, de plus en plus souvent, en cogénération — est considérée comme renouvelable. Mais aujourd’hui, des usines de méthanisation des déchets produisent de l’énergie 100 % renouvelable issue de la fraction biodégradable des déchets de l’agriculture, de la sylviculture et des industries connexes ainsi que des déchets industriels et municipaux.
Malgré cela, sachez que « dans les conditions techniques et économiques du moment », il reste toujours des déchets — plus de 30 % d’entre eux en 2018 — que nous ne sommes pas capables de traiter. Ces déchets qualifiés de déchets ultimes — comme une partie de nos déchets ménagers, les déchets médicaux, les gravats, etc. — sont stockés ou enfouis dans des centres de stockage des déchets. Des unités spécialisées et dont l’activité est encadrée et strictement surveillée afin d’éviter les atteintes à l’environnement.
Enfin, certains déchets connaissent un traitement particulier. Les déchets nucléaires notamment. Ils sont stockés dans des zones hautement sécurisées. Et d’autres déchets — papiers, etc. à hauteur de 4 % — sont rachetés par nos voisins européens, entre autres, pour servir à leur usage propre.
Source : Futura Planète
Lien : https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/environnement-deviennent-nos-dechets-8891/